Le Mindset !
On n’entend parler de ce concept partout de nos jours, notamment sur les réseaux sociaux, au point qu’il en devient presque banal et galvaudé malheureusement !
Je profite aujourd’hui de vous parler de ce sujet car le moment s’y prête bien avec les Jeux Olympiques, donc allons-y !
Alors qu’est-ce que le mindset ou l’état d’esprit ?
Eh bien, c’est tout simplement un ensemble de croyances qui façonne la manière dont nous voyons le monde et nous même avant tout. Le mindset, c’est aussi ce qui influence nos pensées, la façon dont nous nous sentons, mais aussi et surtout ce qui influence nos comportements quelle que soit la situation. Cela signifie que ce que nous pensons de nous va fortement colorer le résultat final, que ce soit la réussite ou l’échec.
Donc retenez bien que le mindset impacte énormément notre vie et dans plus de situation que nous pourrions l’imaginer.
Simon Sinek a partagé cette information intéressante en lien avec le Mindset. Plusieurs journalistes ont interrogé des Athlètes avant une grande performance et presque tous sans exception, çàd. les Athlètes ont répondu la même chose.
La question était la suivante:
Journalistes : “Êtes-vous stressés avant cette performance ?”
La réponse était:
Athlètes : ” Non, au contraire j’ai hâte, je me réjouis”
Cette question peut vous sembler anodine et sans importance et pourtant elle en a énormément. Si l’on analyse les effets du stress et ceux d’être enjoué à l’idée de faire quelque chose et bien ils sont assez similaires.
En général
- les mains sont moites
- le cœur s’emballe
- la vision d’un futur qui se dessine en une fraction de seconde
Et dans le cas qui nous occupe, la réussite pour les athlètes et l’échec ou la peur pour les journalistes.
Alors pourquoi les journalistes ont posé cette question ? Tout simplement parce qu’eux auraient été nerveux, alors que les athlètes, eux, ont appris à transformer le stress en hâte et en motivation.
C’est la raison pour laquelle, les athlètes sont des athlètes de hauts niveaux avec ce mindset et ce mindset on peut nous aussi y accéder pour transformer notre vie.
Une preuve scientifique à ce sujet. Avant çàd. il y a quelques années déjà, les recherches en neurosciences disaient que le nombre de neurones(*) étaient limités à ceux de notre naissance et que la plasticité(*) du cerveau aussi.
*La plasticité neuronale, c’est la faculté du cerveau à récupérer et à se restructurer, c’est la qualité de ce qui est souple, modifiable comme la plasticité du caractère d’un enfant. Cette capacité adaptative permet au cerveau de récupérer après des traumas, des lésions mais aussi de diminuer l’impact de maladies neurodégénératives.
Récemment, nous avons découvert grâce aux recherches constantes en neurosciences que les neurones se régénéraient (la neurogenèse) presque à l’infini et que la plasticité du cerveau est beaucoup plus importante qu’on ne le pensait. Donc oui, nous pouvons, nous aussi accéder au Mindset de Champion. Bien sûr, cela demande du travail comme tout, mais est-ce que cela n’en vaut-il pas la peine ?
L’existence d’une neurogenèse chez l’adulte
Une étude dans Nature Médecine confirme que le cerveau humain développe des neurones jusqu’à l’âge de 90 ans. Cette étude est le fruit de sept années de recherche. Elle va à l’encontre d’un dogme très fort selon lequel nous aurions à la naissance un stock de neurones, qui diminuerait au fil des jours. Il nous vient du père de tous les neuroscientifiques, le Prix Nobel Santiago Ramon y Cajal.
Avant d’aller plus loin, je vous invite à visionner cette courte vidéo très intéressante.
Comment produire de nouveaux neurones ?
Bouger, pratiquer un sport. Les muscles fabriquent des substances chimiques qui ont une incidence sur le cerveau. Il y a donc une corrélation directe entre l’activité physique et sportive et de ce fait musculaire et la production de nouveaux neurones.
Comment stimuler la plasticité de notre cerveau ?
Par la musique et l’apprentissage de manière générale mais aussi celui d’un instrument par exemple peut aider à l’augmentation de la plasticité neuronale.
Enfin, le cerveau ne fait pas de différence entre la réalité et l’imaginaire, c’est là ou l’expression tellement connue prend tout son sens ” Fake it until you make it”. C’est la raison pour laquelle les Athlètes au-delà d’un entraînement intensif et répétitif afin d’atteindre un tel niveau d’excellence, ils ont appris aussi et surtout à construire et à entrainer leur cerveau au point de presque pouvoir le contrôler.
Un cas d’étude : des neuroscientifiques ont demandé à des sportifs de haut niveaux de simuler une performance sportive çàd. par le biais de la visualisation sous scan IRM (imagerie par résonance magnétique nucléaire). Ensuite ils leurs ont demandé de performer réellement sur le terrain avec des capteurs placés sur la peau et sur la tête. Après avoir analysé les deux performance, les neuroscientifiques ont été, à leur grande surprise, très étonnés car les deux résultats étaient presque identiques.
Cela nous informe que le cerveau ne fait pas de différence entre une visualisation/simulation et la réalité et à force de répétition, nous construisons un chemin neuronale qui in fine va se transformer en habitude et même en une compétence. Ne dit-on pas que “La répétition est la mère de la compétence !”
C’est un peu comme lorsque nous regardons un film avec des scènes d’horreurs. Nous sommes d’accord que c’est un film et pourtant nos réactions sont telles que c’est comme-ci nous vivions réellement la scène. Et bien c’est exactement ce qui se passe avec la simulation et la visualisation, le cerveau se met en marche pour exécuter nos commandes et ou réagit à ces dernières.
Luc Proteau Professeur émérite à l’EKSAP, Faculté de médecine, University de Montréal a dit, si le cerveau de l’athlète est particulier, ce n’est pas une question de génétique ou de prédisposition, mais d’expérience, «Avec le physique de l’emploi et un entraînement intense et supervisé, n’importe qui peut arriver à des performances impressionnantes. Ça vient avec la pratique».
Pour affûter ses réflexes, l’athlète s’entraîne et… visualise. L’imagerie mentale, ou visualisation, fait désormais partie intégrante de la préparation sportive. «Depuis 1998, pratiquement tous les membres de l’équipe olympique canadienne disent utiliser au moins une fois par jour des procédures de répétition mentale par imagerie. Chacune de ces séances durent en moyenne 12 minutes», écrit le neurobiologiste et vulgarisateur scientifique Bruno Dubuc sur le site web le cerveau à tous les niveaux (lecerveau.mcgill.ca).
Il y a également la technique du neurofeedback, le neurofeedback c’est l’idée de solliciter régulièrement le cerveau lors d’une tâche précise, généralement d’imagerie mentale, associée à un retour visuel (feedback), afin d’auto-réguler son activité cérébrale en créant et en renforçant de nouvelles connexions neuronales. Le neurofeedback a ainsi déjà été utilisé lors d’une étude pilote, réalisée chez quatre patients présentant une paralysie partielle d’un membre supérieur, suite à un AVC et chez lesquels des améliorations motrices ont été par la suite observées.
Je vous laisse visionner cette courte démonstration assez fun mais néanmoins pertinente !
Evidemment, je pourrais parler de cela pendant des heures et vous écrire des romans à ce sujet car je suis passionnée par ces thématiques. Mais l’idée ici, c’est que l’on prenne conscience de l’importance de notre responsabilité, de ce que l’on peut améliorer, modifier et apprendre pour d’avantage de bien-être, d’épanouissement et de réussite.
Résumé :
Nous pouvons transformer notre réalité en éduquant notre cerveau comme le font les Athlètes. Nous avons les mêmes prédispositions, la seule différence c’est l’entrainement et l’état d’esprit que l’on adopte, çàd. le vocabulaire que l’on utilise, nos pensées, nos ressentis, nos comportements etc. L’excellente nouvelle, c’est que les neurosciences soutiennent cela, donc pour les personnes qui se disent sceptiques et rationnelles, j’espère que ça vous permettra d’être d’avantage dans l’ouverture ;-).
J’en ai terminé pour aujourd’hui, dites-moi ce que vous en pensez, que vous soyez d’accord ou pas, le plus important c’est l’échange, le partage et l’apprentissage …
Pour ceux qui me connaissent, je suis une fan de maximes dont voici celle du jour : « Si je pouvais lire dans vos pensées, je saurais qui vous êtes, car vos pensées font votre personnalité. En changeant nos pensées nous pouvons changer notre vie. » Dale Carnegie